anticoagulants et curcumine : faisons le point

Le rôle des anticoagulants est de limiter la formation de caillots en cas de pathologie cardiaque (fibrillation auriculaire, infarctus du myocarde, prothèse valvulaire…) ou thrombo-embolique (phlébite, embolie pulmonaire…). Conséquence de leur mode d’action, ils sont associés à un risque hémorragique important.

En règle générale, les anti-inflammatoires, sous les formes de médicaments ou de compléments alimentaires, sont déconseillés sans avis médical quand on prend un traitement anticoagulant.

Les anticoagulants, c’est quoi ?

Il s’agit de médicaments destinés à fluidifier le sang pour empêcher la formation de caillots qui pourraient causer des AVC ou crises cardiaques. Les anticoagulants les plus prescrits sont les antivitamine K (ou AVK).

Les anticoagulants sont difficiles à équilibrer.
Par exemple, sur un patient Lambda, la prise de médicaments et/ou de certains aliments peuvent modifier l’effet des anticoagulants. Si les médicaments sont relativement faciles à contrôler, l’alimentation est plus complexe. Les antivitamines K (AVK) agissent en occupant la place de la vitamine K dans des réactions indispensables à la synthèse de certains facteurs de la coagulation.

Depuis le début des années 2000, leur consommation n’a cessé d’augmenter.

Dans quels cas prendre des anticoagulants ?

 

ils sont destinés aux personnes :

  • Avec une valvule cardiaque artificielle ;
  • Atteintes de fibrillation auriculaire (battements irréguliers) ; 
  • Ayant subi une crise cardiaque ; 
  • Souffrant d’une maladie cardiaque (cardiomyopathie…) ; 
  • A risque de développer des caillots sanguins. 

Sous quelle forme les prendre ? 

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Les anticoagulants peuvent être pris : 
En comprimés ; 
En injection intraveineuse ; 
En perfusion. 

Les possibles effets secondaires

L’une des caractéristiques des AVK est d’être difficiles à équilibrer, avec une efficacité qui varie entre les personnes (génétique, âge, poids…) et chez un même individu. Les patients auxquels ils sont prescrits courent ainsi le risque d’être soit sous-dosés, donc insuffisamment protégés au niveau thromboembolique, soit surdosés, avec un risque hémorragique trop élevé.

Les AVK représentent la première cause d’hospitalisation pour effets indésirables liés aux médicaments.
Le risque de saignement est l’effet secondaire le plus préoccupant. Il s’agit de faire attention à certains signes, car une hémorragie peut parfois passer inaperçue. C’est le cas notamment au niveau des gencives, de l’appareil urinaire ou encore des intestins.

Les interactions à surveiller 

Pour vérifier l’efficacité du traitement, le niveau de coagulation, ou INR , est régulièrement mesuré grâce à des prises de sang. En fonction de l’indication des AVK, l’INR doit être compris entre 2 et 3, parfois 3-4. De nombreux médicaments , et certains aliments, peuvent modifier les apports et le métabolisme de la vitamine K ou des AVK, au risque de déstabiliser l’INR.

LES INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

Les anticoagulants ont des interactions avec de nombreux médicaments. Il faut donc signaler à son médecin et son pharmacien tout traitement suivi, quelle qu’en soit la nature. Cela comprend aussi bien les médicaments sur ordonnance, en vente libre, que les crèmes, l’homéopathie, les probiotiques, les vitamines… Tout a son importance. 

 

ET AU SUJET DES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ?

La prise de compléments alimentaires à base de plantes, vitamines ou autres nutriments peut modifier la coagulation. Ainsi, à fortes doses, la vitamine C, fait baisser l’INR, tandis que la vitamine E l’augmente.

Parmi les plantes, le millepertuis, le soja, les algues, l’alfalfa ou luzerne (aussi consommée en graines germées…) diminuent l’activité des AVK. Mais beaucoup d’autres l’augmentent ou ont une autre action antithrombotique qui va s’ajouter à l’effet anticoagulant des AVK sans que cela se traduise par une modification de l’INR. La reine des prés, par exemple, agit sur les plaquettes (action antiagrégante), augmentant le risque de complications de façon insidieuse.

 L’ail, le curcuma, le ginkgo biloba, la canneberge, le mélilot, le marron d’Inde… sont également connus pour leurs effets anticoagulant ou antiagrégante.

Par prudence, il convient de se comporter avec les compléments alimentaires comme avec les médicaments, donc de les éviter sans avis médical ». Il en est de même avec les huiles essentielles, notamment la gaulthérie, y compris en application externe.

REPÉRER LES SITUATIONS À RISQUE DE DÉSÉQUILIBRE

coeur

« La mise en place d’un régime hypocalorique, qui suppose une augmentation de la consommation de légumes verts, donc de vitamine K sur plusieurs repas, peut nécessiter de contrôler plus régulièrement l’INR pour s’assurer qu’il n’a pas diminué ». Effet qui peut être contrebalancé par le jeûne et la perte de poids qui, à l’inverse, augmentent l’INR. 

En règle générale, mieux vaut ne pas prendre de curcuma en cas de régime amaigrissant…
Des modifications des habitudes alimentaires peuvent également se produire aux changements de saisons ou lors d’un voyage. Les fortes chaleurs encouragent la consommation de salades de crudités, donc de légumes verts et huiles riches en vitamine K.

Les personnes hospitalisées, équilibrées à leur sortie d’hôpital, peuvent aussi voir leur INR se déstabiliser après leur retour à domicile, lorsqu’elles reprennent leur alimentation habituelle. 
L’alcool a un effet variable à ne pas négliger : « Une consommation inhabituelle importante augmente l’INR tandis que l’alcoolisme chronique le diminue par augmentation du métabolisme de l’AVK ».
Lorsque la posologie en AVK est bien suivie (bonne observance sans oubli, respect des doses et horaires des prises…) et qu’il n’existe pas d’éléments perturbateurs (introduction ou retrait de médicaments, compléments alimentaires…), il est rare que l’INR ne se stabilise pas.

ADOPTER LES BONS RÉFLEXES 

Certaines règles sont à respecter pour limiter les risques d’effets secondaires :

  • Ne pas fumer ; 
  • Limiter sa consommation d’alcool ; 
  • Informer son dentiste du traitement avant toute intervention (détartrage…) ainsi que son chirurgien si l’on doit subir une opération ; 
  • Reporter les interventions dentaires ou médicales non essentielles.
  • Sans oublier que pour garder un cœur en bonne santé, il est recommandé d’avoir une alimentation équilibrée, pratiquer une activité physique régulière, gérer son stress et maintenir un poids santé.

RELATIVISER L'IMPACT DES ALIMENTS CONTENANT DE LA VITAMINE K 

Beaucoup d’aliments en contiennent. Cependant, les quantités moyennes consommées, évaluées entre 60 et 200 µg par jour, sont généralement inférieures à celles qui pourraient inhiber l’action des AVK. Il est essentiel de conserver une alimentation variée : « C’est le traitement qui s’adapte au patient et à son alimentation, pas l’inverse. » 

 

 Ainsi, il ne s’agit surtout pas de bannir les aliments riches en vitamine K comme on a pu le préconiser : « Ils apportent d’autres éléments, notamment des fibres et des vitamines anti-oxydantes dont il serait dommage de se priver. D’autre part, la vitamine K intervient sur d’autres processus que la coagulation, notamment l’ossification, sans être contrecarrée par les AVK. »

Pour ne pas déséquilibrer l’INR, il est conseillé de ne pas modifier brutalement son régime alimentaire, sachant que l’équilibre se fait sur plusieurs repas : « En pratique, le problème se pose lors d’une consommation importante et inhabituelle d’aliments à forte teneur en vitamine K. Aujourd’hui, on conseille simplement de conserver des apports réguliers. » Des études ont par ailleurs montré une moins bonne stabilité de l’INR chez les faibles consommateurs de vitamine K.

PRISE DE CURCUMA ET TRAITEMENT ANTICOAGULANTS : LE TEMOIGNAGE DE SOPHIE
Sophie

Sophie C, 42 ans, à été victime d’un infarctus en 2006. Depuis, elle est soumise à un traitement quotidien d’anticoagulants par voie orale, « ad vitam aeternam » comme elle le dit si bien.

Depuis qu’elle a eu sa fille, Sophie souffre également d’un mal de dos chronique, au niveau des lombaires. Difficile à supporter au quotidien, d’autant qu’elle exerce une activité professionnelle sédentaire, assise toute la journée devant un écran d’ordinateur. Rappelons qu’elle ne peut prendre de médicaments anti-douleur ni autres d’antinflmmatoires, de part ses antécédents médicaux.

Durant des années Sophie a tout essayé :

Examens médicaux divers, kinésithérapie et ostéothérapie, régimes alimentaires…et elle a fini par adopter le port de semelles orthopédiques qui ont légèrement amélioré sa situation. En parallèle, et sur les conseils d’une relation professionnelle proche, elle a commencé à tester un complément alimentaire à base curcumine, sous une forme soluble fortement dosée : tout d’abord de façon occasionnelle durant deux ans, et de manière régulière depuis 6 mois.

Et les effets positifs se font sentir

La douleur, quoique toujours présente, se voit significativement diminuée. Bien évidemment, Sophie reste très prudente et vigilante sur les conditions de prise de son traitement : « je ne prends jamais de complément alimentaire à base de Curcuma en même temps qu’une prise de corticoïdes, ni avec d’autres anti-inflammatoires ». Au début du traitement, Sophie contrôlait son INR toutes les semaines pour bien surveiller de possibles effets secondaires, mais rien d’anormal n’a été observé.

Une surveillance accrue de son INR

Aujourd’hui, plusieurs mois après, Sophie contrôle encore régulièrement son INR, toutes les 3 semaines environ (au lieu d’un mois normalement), et elle constate que les résultats ne varient pas, même avec la prise de Curcumine.

« J’ai hésité avant de le faire, c’est pourquoi j’ai d’abord testé le curcuma sous forme de petites cures avant d’en prendre régulièrement. Je fais aussi très attention à mon alimentation, à ne pas manger d’aliments qui vont déséquilibrer mon métabolisme (j’ai eu une mauvaise expérience avec le jus de tomate, aux effets indésirables en cas de prise d’anticoagulants) ni à faire de régime mono-alimentaire dans le genre « cure de raisin » ; je ne fume pas, je bois peu d’alcool, de façon très occasionnelle… c’est le prix à payer pour me sentir mieux. Aujourd’hui, le mal de dos n’a pas totalement disparu mais je suis sur la bonne voie; et la curcumine en version soluble extra forte y est surement pour quelque chose. »

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Curcumadmin

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À propos d'info Curcumine

Curcuma, curcumine, curcuminoïdes : le curcuma et ses composants font beaucoup parler mais restent encore méconnus au niveau de leurs nombreux effets bénéfiques pour notre organisme et notre santé.

Info curcumine France fait le point pour vous sur cette plante incroyable dont les vertus sont connues depuis des millénaires.

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